samedi 16 mars 2013

Mike

Bonsoir tout le monde,

J'ai trouvé un titre à mon histoire d'ours: Mike, ours blanc. C'est un roman court et raconté à la première personne par Mike, un ours de six ans. Ce n'est pas sur un super-héros mais un ours ordinaire et solitaire, très attaché à son petit confort et qui va être confronté à de drôles d'épreuves.

C'est la première fois que j'écris une histoire d'animaux, et ça fait du bien de changer d'univers. J'ai choisi cet animal avant de choisir le thème de l'histoire, car j'ai toujours trouvé que les ours étaient des animaux passionnants.
Aussi, il n'y a pas d'enfant dans l'histoire, grande nouveauté!

Je pense mettre un petit extrait bientôt...

Emmanuel


dimanche 10 mars 2013

Enquête sur le Lorient-Express, partie 2.

Il interroge alors le premier enfant, Pierre. Il semble très nerveux et n’arrive pas à regarder le détective dans les yeux, comme s’il avait quelque chose à se reprocher.

- Qu’es-tu allé faire dans le train ?
Le garçon murmure ces deux phrases en regardant le bout de ses chaussures :

- Je suis allé récupérer mon bonnet à ma place, ça n’a duré que quelques secondes car mon siège est près de la porte et très éloigné de celui de Sonia. D’ailleurs, mon bonnet est sur ma tête en ce moment.
- Très bien, merci jeune homme.

Il se tourne maintenant vers une petite fille à l’air très assuré, Caroline.  Elle regarde le petit homme droit dans les yeux.
- A toi, pourquoi es-tu montée ?
- Moi ? C’est très simple. Je suis allée brancher mon lecteur MP 3 sur la prise électrique située près de mon siège, au bout du wagon.

- C’est tout ?
- Oui, j’ai vérifié qu’il se rechargeait bien, puis je suis redescendue immédiatement. Il est encore là-haut en train de finir de charger. D’ailleurs, puis-je aller le récupérer, monsieur l’agent ?

- Pas encore. Et je ne suis pas policier, mais détective. Tu peux m’appeler monsieur Poireau si tu veux.
- Très bien, minaude-t-elle. Monsieur POIREAU, c’est bizarre comme nom !

Elle pouffe de rire, très contente d’elle. Le détective se tourne alors vers le dernier suspect, Edouard. Le petit garçon porte des vêtements très usés et trop petits pour lui. Il a les cheveux hirsutes et mal coupés, sa famille ne doit pas rouler sur l’or. Il ne possède sûrement pas d’appareil perfectionné comme l’engin en question, pense Poireau.
- Et toi mon garçon ?

- Je suis allé chercher ce livre.

Il montre rapidement l’ouvrage à l’inspecteur : un roman policier.

- Un livre ? Pour lire debout, le long d’un train, en pleine campagne ?

- Oui, j’adore la lecture.
- Je vois. J’en ai fini avec vous, je vous remercie, allez retrouver votre enseignante.

Hercule Poireau s’éloigne un peu et se résume les trois témoignages qu’il vient de recueillir. Qui est le coupable : le petit garçon nerveux et incapable de le regarder en face, la fillette insolente ou l’enfant qui affirme vouloir lire debout dans la neige pendant que les autres jouent ?

Le petit homme triture sa moustache, signe d’intense réflexion chez lui. Soudain, un immense sourire éclaire son visage. Il a trouvé ! Il fait venir Sonia, les suspects et la maîtresse.

- Enquête résolue ! Je sais qui a pris la console, c’est le seul suspect qui a menti…C’est … Caroline !

Tout le monde se tourne vers elle. Se sentant acculée, elle éclate en sanglots et extirpe la SPS de sa poche de manteau et la rend à sa propriétaire en prenant soin de ne pas croiser son regard. La maîtresse, incrédule, congédie les trois enfants en promettant une grosse punition à la voleuse. Elle demande :
- Comment saviez-vous qu’elle avait menti ?

- C’est bien simple, Madame. Elle affirmait avoir branché son lecteur MP 3 à une prise pour le recharger. Cela est impossible, pour la simple et bonne raison que l’électricité a été coupée dans le wagon dès notre arrêt !

- Ah oui, c’est vrai ! Euh… Merci !
- De rien Madame, ce fut un réel plaisir.

C’est un Poireau content de lui qui se retourne pour arpenter le bord de la voie ferrée, à la recherche d’un autre mystère. Toutefois, une chose le chagrine dans cette enquête car il sait qu’il n’a pas saisi tous ses éléments. Pensivement, triturant à nouveau sa moustache, il marmonne :
- Console portable SPS… ou PSS… lecteur MP 3… mais que sont ces étranges objets ?
 
FIN

vendredi 8 mars 2013

Enquête sur le Lorient-Express, partie 1.

Voici une histoire qui devait figurer dans le recueil de nouvelles. Je n'ai pas réussi à transfomer celle-ci pour un public adulte, alors je vous livre la version Jeunesse.



Enquête sur le Lorient-Express
 
- Mesdames, messieurs, en raison de la neige amassée sur la voie, le train est dans l’incapacité de continuer son chemin. Nous allons donc rester à l’arrêt pour une période encore indéterminée. Veuillez-nous excuser pour ce désagrément indépendant de notre volonté. Nous laisserons les lumières allumées mais allons immédiatement couper l’électricité pour économiser le peu d’énergie qui reste au train.

Le message grésillant est accueilli avec colère par certains passagers :

- Quelle honte ! Pour une fois qu’ils ne sont pas en grève !  Et voilà, encore une fois la Compagnie Ferroviaire n’a pas anticipé ! C’est bien la France ça, quelques flocons et le pays est paralysé !

Sauf que ce ne sont pas quelques flocons qui empêchent la circulation des trains, mais un épais tapis neigeux qui prendra sûrement des heures à être déblayé ! Il est rare qu’il neige en Bretagne, et les communes environnantes ne possèdent évidemment pas le matériel nécessaire à une solution rapide. Ainsi, le train qui assure la liaison Lorient-Nantes est bloqué en plein pays breton !

Dans un wagon, un groupe d’enfants semble être gagné par l’agitation liée à l’arrêt subit du Lorient-Express. Les questions fusent et la pauvre maîtresse semble affolée. Elle essaie de répondre à tout le monde, mais en vain.

-Vivement que je me retrouve dans mon lit ce soir, se dit-elle, et que ce maudit voyage scolaire soit terminé !

Amusé, un petit homme à lunettes observe la scène. En fait, ce ne sont pas des lunettes mais des lorgnons, des lunettes sans montures posées sur l’arête de son nez et qui semble tenir par miracle. Cet homme semble sorti d’une autre époque : il porte un petit chapeau et d’impeccables moustaches. Sa tête en forme d’œuf respire la ruse et la réflexion. Il répond à l’étrange nom d’Hercule Poireau et exerce le métier de détective. Il est actuellement en vacances et parcourt la France à la recherche d’énigmes tordues à résoudre.

 Le contrôleur fait irruption dans la voiture et annonce :

- Si vous voulez, vous pouvez aller vous dégourdir les jambes dehors. Mais ne vous éloignez pas trop quand même.

Sous l’effet de cette annonce, c’est le branle-bas de combat. Tout le monde s’habille et s’agglutine vers la sortie. Une fois dehors, les voyageurs effectuent quelques pas. Le groupe d’enfants joue dans la neige sous l’œil désabusé de leur vieille institutrice. Hercule Poireau est descendu lui aussi, il s’aère l’esprit en observant la campagne environnante. Les champs sont immaculés, le bétail a été rentré et les animaux sauvages sont restés au chaud. Ce calme n’est troublé que par le tintement, au loin, d’une cloche qui sonne midi.

Le détective est sorti de sa torpeur par des pleurs émanant d’une petite fille aux tresses blondes et dont le visage est parsemé de taches de rousseur. Celle-ci se plaint de la disparition de sa console portable. Péniblement, elle articule :

- Maîtresse, en allant la chercher à ma place, je n’ai pas trouvé ma SPS. J’ai cherché partout, même sur les sièges près du mien. Mes parents vont me tuer si je ne la ramène pas.

La maîtresse fait venir les trois enfants qu’elle a autorisés à monter avant Sonia. Elle les interroge mais tous trois nient s’être emparés de la console. Intrigué par l’affaire, Hercule Poireau a tendu l’oreille et s’est tenu au courant de l’histoire. Voyant la maîtresse complètement impuissante et peu pressée d’élucider cette affaire, il se permet d’intervenir.

- Excusez-moi. Je me présente : Hercule Poireau, détective international actuellement en vacances. J’ai cru comprendre qu’un objet a été dérobé, n’est-ce pas ?

- Oui, intervient la fillette. Ma console portable, la toute dernière, la SPS avec écran digital et qui fait appareil-photo.

- Pourriez-vous m’aider à élucider cette histoire de vol, détective ? Je dois surveiller les autres enfants. Je vous confie ceux-ci ?

- Avec plaisir, Madame, avec plaisir.


à suivre...

mercredi 6 mars 2013

Des vacances studieuses!

En cette période de vacances scolaires, j’ai remis le bleu de chauffe, posé l’ordi sur les genoux et je passe à nouveau mon temps sur le canapé suédois à écrire. Je suis en ce moment sur deux choses complètement différentes :
J’ai déjà parlé ici du recueil de nouvelles pour enfants appelé Histoires en train. Ayant fait lire les histoires à plusieurs personnes qui ont spontanément pensé que le public visé était les adultes,  j’ai décidé d’  « adultiser » les textes et de les proposer en tant que nouvelles classiques, tout en changeant le titre du recueil. J’ai pour l’instant écrit uniquement pour la Jeunesse, j’espère être content du résultat…

En parallèle, j’ai juste rédigé les bribes d’une histoire pour enfants dont le titre reste à trouver et dont je n’ai en tête que le point de départ. Voici en indices les couvertures de deux livres achetés à l’occasion de cette création.
 Oui, c’est un teaser !



A bientôt, Emmanuel