mardi 27 août 2013

Séréna n'a pas eu de vacances, elle.

Bonjour tout le monde,
Voici un nouvel extrait de l'histoire de Séréna, dont je pense que je vais changer le titre.
J'en ai presque terminé, mais je sens que la relecture et le peaufinage risquent d'être longs, comme à chaque fois!
A bientôt, Emmanuel


Mais j’y pense, ma verrue ! Je ne m’en suis pas occupée encore ! Je pourrais très bien ne pas me laver pendant quelques temps, histoire d’être sûre qu’un joli bouton purulent daigne bien faire irruption sur mon nez. Mais je sais que c’est peine perdue, ma peau nourrie depuis des années aux fruits et légumes ne se laissera pas envahir comme ça. Et si je m’étalais de l’œuf pourri et du lait caillé sur le visage, ou de la crotte de dragon ? Ce serait trop long.

Ah, si seulement je pouvais mettre la main sur un grimoire de sorcière ! Les rares choses que j’ai apprises et retenues à l’Institut ne me sont vraiment d’aucune utilité. Il faut que je fasse tout sans pouvoir magique, quel ennui. Tant pis !
Tout de même, je décide de ne pas me laver jusqu’à nouvel ordre. Ainsi, mes cheveux vont prendre une drôle de forme et avec un peu de chance, je vais commencer à sentir le vieux bouc.
Une idée de génie maléfique naît dans mon esprit : je m’empare de ma brosse à dents et la frotte longuement contre mes bottes poussiéreuses et crasseuses. Puis j’entreprends de me laver les dents avec. L’effet est assez désagréable mais visuellement, c’est réussi : mes dents parfaites sont recouvertes d’une fine couche noirâtre et malodorante.

Je suis tellement absorbée par ma transformation que j’en viens à oublier Natachouette, endormie sur mon épaule. Elle est si légère que je ne la sens même plus. Sa présence à mes côtés me semble si naturelle que j’ai l’impression de l’avoir toujours eue en ma compagnie. Pendant toute la soirée, mes parents et moi ne nous adressons pas la parole. Ils restent en bas pendant que je me terre dans ma chambre, rêvant d’une nouvelle vie.

Le lendemain, mon arrivée fait sensation à l’Institut. Sur tout le trajet vers l’école, parcouru à pied pour profiter pleinement de ma nouvelle condition, j’ai encore fait des dégâts : j’ai effrayé un couple d’amoureux qui se bécotaient sur un banc et un vieux pépé qui promenait son chien.
A l’Institut, mon absence a été remarquée car j’ai raté la moitié de la journée d’hier en m’enfuyant par la fenêtre des toilettes. Sur le trottoir, tout ce petit monde se recule en tremblant sur mon passage et je fends la foule avec jubilation. Sur mon passage, les réflexions fusent et les nez se pincent :
- Elle est folle, c’est certain !
- En plus, elle a récupéré une chouette, quelle honte !
- Regardez cette harpie, vêtue entièrement de noir. En plus, elle sent la charogne !

lundi 12 août 2013

Chatonou: nouvelles illustrations

Bonsoir,

voici trois nouvelles illustrations tirées de Chatonou...et j'ai rajouté la future 1ère de couverture, ci-contre à droite.

A bientôt, Emmanuel